Le Parking de Gustavia : « l’Art de couillonner » ou pourquoi et comment la Collectivité doit réagir
Jean Marc Gréaux et conSaur : « doter Gustavia d’un parking »… au nom du Conseil Économique Social et Culturel ? De la Collectivité locale ? Ou de Jean Marc Gratuiteaux ?
Le poisson de décembre publié en bonne place dans Le Journal de Saint-Barth N°955 du 29 décembre 2011 aura mordu à toutes les lignes.
Le Président du CESC, associé au grand spécialiste norvégien du conditionnement sous vide du hareng, la SAUR, projette un parking à Gustavia pour fluidifier le trafic et renflouer en liquidité les commerçants.
Certes l’initiative est plus que louable, si ce n’est qu’elle démontre un peu plus la défaillance de nos élus, au pouvoir faut-il le rappeler depuis 1995 soit bientôt 17 ans…
Pourquoi ne reviendrait-il pas en effet prioritairement à la Collectivité de Saint-Barthélemy de s’engager sur un tel projet et surtout d’en engranger les dividendes ? Quitte à nommer l’édifice par la suite, le « JMG Park », par respect de paternité et de bon service à La Ville.
D’autant qu’à priori « Saur accompagne depuis près de 80 ans les collectivités locales dans la gestion de leurs services publics » : les collectivités locales, pas les particuliers…
Le Président du CESC l’a écrit lui-même dans son AVIS SUR LE D.O.B. 2012 : « le budget de fonctionnement [de la Collectivité de Saint-Barthélemy] devrait être juste à l’équilibre en 2012, et vraisemblablement, déficitaire en 2013 ».
Or : quoi de plus rentable qu’un… parking ? La manne que dégagerait un tel investissement ferait justement le plus grand bien aux finances déficitaires de 2013 de notre très chère Collectivité : sans qu’on teste, une étude mériterait d’être diligentée par le CESC à ce sujet !
Mais au delà même de cette idée de parking, une réflexion s’impose forcément en amont, et non nécessairement sur facebook; car un projet beaucoup plus vaste et ambitieux mériterait d’être engagé pour s’occuper proprement de Gustavia. L’implantation d’un parking devrait être pensé plus judicieusement, de même ses corollaires.
Quid de plusieurs parkings répartis stratégiquement ? Quid des terrains disponibles ? Le « jardin » de l’ancienne mairie ? Quid d’un parking à l’entrée de Gustavia voire même dans la zone de Public compensé d’un système adapté de navettes ? Quid d’un bac maritime dans le port ? Quid du projet de délocalisation des écoles ? Et quid des kids de Gustavia… ont-ils pu garer leurs zotomobiles eux aussi, ces piétons en puissance ?
Comme dit la comédie : je suis veni, j’ai vidi, j’ai Vinci.
Richard A. Lédée, Gustavia, le 1er janvier 2012.